Nous ne sommes pas seuls à vivre sur cette planète ! Nous ne sommes pas les premiers et nous ne serons probablement pas les derniers. La vie est un tout et nous ne l’avons pas inventée. Certains individus de notre espèce veulent se convaincre qu’ils la dominent mais ainsi ils ne font que l’étouffer et la détruire. Les êtres conscients que nous sommes valent bien mieux que cela. La vie est la chose la plus précieuse qui soit. À l’échelle de nos familles comme à l’échelle de la Terre. Encore plus à l’échelle de la taille et du temps de l’Univers. Les astrophysiciens le savent. Nous avons une chance énorme de vivre sur ce caillou éclairé et chauffé par cette étoile que nous appelons Soleil.
Sur notre planète, la vie est foisonnante et d’une incroyable richesse. Pourtant nous la saccageons, tous les jours, sans forcément nous en rendre compte. À tel point que l’on parle d’anthropocène, un âge géologique de la Terre marquée par la présence de l’Homme. Malheureusement il n’y a pas de quoi en être fier vu que nous sommes à l’origine de la sixième extinction de masse des espèces vivantes. Les autres extinctions étaient sans doute dues à des cataclysmes dits naturels (volcans, glaciations, météorites, etc.).
Une époque cruciale
Nous vivons une époque cruciale parce que nous avons encore le pouvoir d’inverser la tendance avant que la vie ne disparaisse totalement ou presque de cette planète. Nous pouvons agir individuellement, dans nos petits gestes quotidiens. Lorsque, par exemple, nous « entretenons » notre jardin ou lorsque nous nettoyons notre maison ou quand nous prenons l’avion. Avons-nous bien conscience de l’incidence de nos actes ? L’utilisation quotidienne des pesticides comme les désherbants, les fongicides et les insecticides fait des ravages sur l’ensemble des êtres vivants qui nous entourent. Mais, les plus grands dégâts nous les faisons ensemble dans nos actions collectives en « consommant » des produits courants issus des industries, souvent les seuls à notre disposition. Ou encore en mettant au pouvoir des personnes qui maintiennent ce système égoïste d’enrichissement sans fin. Sans forcément être estampillés par un parti, nos actes mutualisés et nos idées communes sont politiques.
L’homme est par nature un animal politique
Aristote
Nous aimons vivre en société
L’homo sapiens est grégaire, il vit en groupe et ses choix de vie se régissent à plusieurs. Cela ne veut en rien dire que nous devons être dirigés par une minorité soi-disant éclairée. Au contraire nous avons vu, à travers notre Histoire, qu’un individu seul ou une minorité abusent souvent de leur pouvoir. Les puissants n’agissent malheureusement souvent que dans leurs seuls intérêts.
Nous ne pouvons pas nous reposer les bras croisés sur les seules actions qui viendraient d’en haut. Mais les leviers qui nous permettent d’agir existent bel et bien et c’est tout l’objet de ce site. Les sociétés sont composées d’individus et c’est les individus qui font la société.
Alors pour ne pas céder à la tendance du « laisser couler », j’use de la plume, qui, selon un célèbre dicton, est plus forte que l’épée. La récente crise sanitaire du Covid-19 est révélatrice de la maladie de notre monde et j’ai eu envie d’adresser au pangolin, pauvre bouc émissaire, une lettre : « Pangolin, mon amour » J’ai également ressorti une nouvelle écrite en 2016 qui conte un épisode d’une utopie réaliste : Souvenirs de l’ancien monde. Enfin, après plus d’un an d’événements en tous genres, j’ai ressenti le besoin d’agrémenter de photos et de vidéos le récit d’une épopée dans les rues de Paris.
Terminons par un mot d’espoir ! Un mot des langues nguni qui définit le concept d’humanité et qui peut signifier : « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous » ou plus simplement « Je suis parce que nous sommes » La philosophie de ce mot a inspiré Desmond Tutu et Nelson Mandela. Ce mot est :
A travers cette question sur les objets, c’est toute la société de consommation dans laquelle nous vivons que nous venons interroger. Alors, une société où il est devenu tellement important de posséder des objets en grands nombres que l’on jette et rachète régulièrement, devrait-elle respecter les objets ?
En réalité, si l’on en revient à l’origine du mot « respecter », qui vient du latin « respectus », c’est-à-dire « regard en arrière », il y a cette notion de contemplation de ce qui a déjà été accompli. Si l’objet en lui-même, qui n’est pas vivant, peut difficilement mériter du respect, on peut respecter toutes les personnes et autres êtres vivants qui ont contribué à son existence et à sa présence auprès de vous. Car un objet doit être imaginé, conçu, fabriqué, réglé puis utilisé, nettoyé, entretenu, réparé, etc. Et plus un objet a duré dans le temps, plus il devrait être entouré de respect !
Zéro déchet ?
Ces idées peuvent venir bousculer cette autre idée trop répandue qu’un vieil objet doit forcément être remplacé. Certains écologistes connaissent le courant « zéro déchet » qui peut paraître simple dans le principe. Mais si on essaie de le pratiquer, on se rend rapidement compte que c’est toutes nos pratiques quotidiennes qu’il faut remettre en question. A commencer par les effets de mode. Zéro déchet implique également que nous devons reconsidérer les objets hors d’usage comme des objets qui peuvent être réparés, recyclés ou réutilisés en partie ou complètement dans un usage détourné, en pièces pour réparer ou construire un autre objet par exemple. Nous retrouvons là les éléments pour tendre vers une économie circulaire.
Toutes ces façons de faire étaient très courantes avant l’ère industriel. L’humanité était moins inondée de produits en tous genres. Le « jetable », l’usage unique, n’existait quasiment pas.
Une corde sensible de la société de consommation
Les objets étaient conçus pour durer le plus longtemps possible et d’une façon générale, on peut dire qu’ils étaient plus respectés. C’est sur ce point-là que l’on touche une corde sensible économique, politique et financière, propre à la société de consommation. Notre société, par divers moyens, poussent ses individus à consommer. Sous des apparences d’abondance et de bonheur, les individus sont mis en situation de manque permanent.
Imaginons maintenant une société où les valeurs sont replacées sur la durabilité et la qualité des objets et donc sur le respect de toutes les personnes qui les entourent depuis la conception et la fabrication jusqu’à la mise à disposition et l’utilisation. Le premier respect va donc se situer autour des matières premières, leur lieu et leur méthode d’extraction. Il y a donc logiquement une dimension écologique sous-jacente. Dans une logique zéro déchet, les utilisateurs des objets doivent se réapproprier la connaissance de tout leur cycle de vie. C’est donc bien toute l’infrastructure de la société qui doit être revue. Comment conçoit-on les objets si l’on veut qu’il satisfasse nos exigences ? Là aussi les réponses à ces questions ont déjà été éprouvées. Les fablabs sont des lieux où ce genre de sujets sont facilement abordés entre ses membres.
Fablabs, laboratoires communs de conception et de fabrication d’objets
Souvent, partagés sur Internet, les réflexions autour de la conception d’un objet dans un fablab sont ensuite débattues, revues et améliorées par une communauté internationale composée à la fois des utilisateurs, des concepteurs et des fabricants. Pour les prototypes, les concepteurs sont fréquemment aussi utilisateurs et fabricants, mais ils sont aussi preneurs de toutes les remarques et conseils qui peuvent leur venir de partout. En effet, l' »open source » est de rigueur dans les fablabs, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de secret de fabrication, les plans et toutes les « ficelles » sont publiées et partagées. Avec ces méthodes, ce n’est plus le profit que peut occasionner la vente d’un objet qui est recherché mais la perspicacité de son utilisation. On ne cherche donc pas à vendre un maximum de ces objets dans le but de s’enrichir et tous les questionnements du zéro déchet et de l’économie circulaire deviennent possibles. Le respect ou les respects que méritent un objet reprennent toutes leurs dimensions. On peut chercher à diminuer voire supprimer totalement l’impact environnemental, concevoir l’objet pour qu’il soit facilement réparable voire incassable, recyclable, réutilisable, etc.
Au-delà du fablab, l’écofablab, la concrétisation du zéro déchet
Vous l’avez bien compris, dans un monde idéal, la vie des objets tourne autour des fablabs et d’autres infrastructures où les poubelles n’existent plus. S’il n’y a plus de déchets, il n’y a plus de poubelles. La poubelle étant dans l’imaginaire cette sorte de vortex où l’on y fait disparaître les choses qu’on ne veut plus voir. Mais on sait bien aujourd’hui que ces vortex n’existent pas et que ce que l’on « jette » continue souvent sa vie de façon délétère. Seuls les déchets organiques se dégradent naturellement et rentrent parfaitement dans une économie circulaire. Car le meilleur exemple d’économie circulaire est dans la nature, faisant vivre au passage d’inombrables êtres vivants. Pouvons-nous donc concevoir des objets aussi bien que la Nature ? En tout cas, nous pouvons essayer. Quand un objet est cassé nous pouvons déjà chercher à le réparer. Le fablab pourrait être ce lieu, facilement accessible, on l’on se rend avec son objet pour le réparer. Si le diagnostique le rend vraiment irréparable, l’objet peut être démonté pour que ces pièces servent soit à réparer un autre objet soit à être recyclés pour devenir la matière première d’autres objets. Dans ce cas le fablab devient un écofablab, c’est-à-dire un fablab adossé à des lieux de stockage, des « recycleries » où les déchets et les poubelles n’existeraient plus.
De la théorie à la pratique
Mais comme l’on dit, de la théorie à la pratique, il y a un grand pas. Et pour arriver à la généralisation des écofablabs, le bond est gigantesque. De plus, les recyclages et les transformations des matières sont souvent consommateurs de beaucoup d’énergie et de produits polluants. Là aussi il est potentiellement plus possible de suivre les processus si les centres de traitement sont entre les mains des citoyens.
Car le premier pas vers cette transition passe par vous, amis lecteurs. La remise en question de votre comportement quand vous aurez en mains un objet est primoridiale. Bien sûr, de nombreux autres pas peuvent être faits du côté politique pour organiser et encourager la mise en place des infrastructures évoquées. Toutefois un groupe de personnes bien organisé peut déjà mettre en place des exemples d’écofablabs et de recycleries pour montrer et donner envie à d’autres personnes de franchir le pas. Ces exemples existent d’ailleurs déjà. Malheureusement ils n’ont pas toujours une place de choix dans les médias grands publics.
« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde »
Le changement de paradigme ne tient souvent qu’à ceux qui ont vraiment envie de le faire. Alors, suivons la sagesse de Gandhi !
Nouvelle écrite en mars 2016 à l’occasion d’un concours de nouvelles sur le thème « Osons rester humains » organisé par la Foire Éco Bio de Colmar. La première version a été publiée sous le numéro ISBN 978-2-9549152-3-4, dépôt légal mai 2016, sous le titre « Fablab ». (voir photos en bas de page)
Doucement et progressivement, des bruits de nature et une douce lumière de jour me sortent de mes rêves. Ce matin je dois être à l’heure à un rendez-vous et j’ai programmé un réveil. En réalité, le jour n’est pas encore levé. Me reviennent alors à l’esprit les horribles sonneries des temps anciens qui hurlaient avec agressivité à l’image d’un monde que je ne regrette pas une seule seconde. Le changement ne s’est pas fait facilement et il y a seulement vingt ans on pouvait encore être gravement inquiet sur l’avenir de la planète. A cette époque, rien ne laissait croire que les choses allaient changer dans le bon sens. Il y avait beaucoup de remises en question, beaucoup de bonnes volontés qui venaient des citoyens eux-mêmes mais le pouvoir établi continuait sur la lancée initiée en 1980. La concurrence faisait la loi et les égoïsmes avaient atteint des sommets !
La tête pleine de ses pensées, je me dirige vers la table du petit déjeuner où ma petite-fille, toujours très matinale, est en train de dessiner. Cette nouvelle génération est encore plus prometteuse que l’ancienne ! Je suis heureux de voir qu’en 2036 la transformation du monde s’est faite au-delà de nos attentes. J’en ai pourtant eu des idées noires quand j’étais seul contre tous à dire qu’une meilleure vie était possible et qu’on se moquait de moi. Et je ne faisais qu’exprimer ce que des philosophes avaient imaginé bien avant moi. Mais le monde était tellement dupé et bercé par une pensée unique que la majorité ne voulait pas voir les alternatives de peur de perdre leur confort. Les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres étaient énormes et les ressources naturelles s’épuisaient, créant de nombreux conflits. Tout devait être changé : l’agriculture, l’économie, l’éducation, la politique, tout ! Heureusement d’autres s’égosillaient en même temps que moi et des grands penseurs ont su donner une forme à tout cela. Il ne manquait que les moyens techniques et surtout la volonté de le mettre en œuvre.
– Bonjour Laelynn. – Bonjour Papy ! – Aujourd’hui, je vais au fablab pour ma dernière invention. J’ai rendez-vous avec un grand mécatronicien pour m’aider à la réaliser. Tu veux que je te fabrique quelque chose au passage ? – Mais non, Papy, j’ai tout ce qu’il me faut ! Maman me le dit tous les jours : « Jugaad. Faire mieux avec moins. Pas de gâchis. Se contenter d’abord de ce qu’on a. » C’est toi qui lui a appris ! Mais j’aimerais bien que tu me répares mon chien robot. Il est tombé du balcon. Je l’ai mal programmé et sa patte est cassée. – Les élèves ont depuis longtemps dépassé le maître. D’accord, va me chercher ce chien pendant que je cherche mon repas !
Laelynn descend de sa chaise, me fait un bisou et court en haut des escaliers.
Et dire qu’avant d’aller dans mon premier fablab, il y a presque 25 ans, je ne savais même pas correctement me servir d’un tournevis ! Maintenant je conçois et j’améliore des robots ! J’adore ça ! Un jardin en permaculture partagé entre une communauté de voisins est aujourd’hui accolé à toutes les maisons ou intégré dans les immeubles, même en ville. Le jour commence à pointer. Il me suffit de quelques minutes pour aller chercher les fruits et les légumes dont j’ai envie ce matin. Les botanistes ont fait des progrès fantastiques ces dernières années en collaboration avec les géologues. Ils arrivent à faire pousser une dizaine de fruits exotiques dans le nord de la France de façon naturelle sans adjonction d’engrais ou de pesticides et sans modifications génétiques. Qui aurait cru cela il y a 20 ans ? C’est dans la Nature elle-même que toutes ces capacités ont toujours été. Nul besoin de la transformer ou de la forcer, il suffit juste de la révéler !
En retournant à la cuisine, je croise d’autres membres de la famille et de la communauté qui habitent la maison et qui se réveillent doucement. Nous sommes 22 personnes de tous les âges sous le même toit et tout se passe très bien. Nous avons fait ce choix il y a 10 ans, non pas pour des raisons pécuniaires, mais pour des raisons pratiques et de convivialité. En partageant notre espace de vie, nos tâches ménagères et nos idées, nous nous libérons plus de temps pour pratiquer les choses que nous aimons vraiment, pour se cultiver l’esprit, créer, inventer, innover. Mon fils est en train de se préparer pour ses deux heures de travail quotidien. Il a toujours le sourire. Quel bonheur de voir tous ces sourires ! Il n’y a plus beaucoup de personnes pour qui le travail est resté une contrainte. Aujourd’hui, seules les tâches communes dans les institutions et sur les infrastructures nationales partagées, indispensables à la régulation de la société, peuvent encore poser problème. Dans la très grande majorité des cas, cela finit toujours par s’arranger, chacun trouvant sa place. En dehors de ces temps de travail, les gens s’occupent souvent à des activités libres qui servent à tous, selon leur bon vouloir. Fabriquer, inventer, créer devient un loisir que l’on partage sans rechigner. En échange de quelques produits, les paysans reçoivent souvent de l’aide dans leur ferme où le travail ne manque pas.
– Bonjour Papa, tu es songeur ce matin ! – Oui, je repense au passé et à tout ce chemin parcouru depuis 20 ans ! – Houlà, la préhistoire ! Quelque fois je me demande aussi comment les gens ont pu faire pour vivre dans de telles conditions ! – Tiens Papy, c’est Jules, le toutou, il faut le réparer ! – Oui, il sera comme neuf ce soir.
Au fablab aussi j’y vais à pied. Il y en a un dans chaque quartier, tellement ce lieu de conception et de fabrication est devenu indispensable pour beaucoup de monde. En arpentant les rues, j’admire le magnifique travail des architectes qui savent maintenant parfaitement marier le naturel et le technique. Les herbes, les fleurs et les plantes sont harmonieusement intégrées dans les murs, les tours, les routes et les chemins. Des insectes, des oiseaux, des mammifères et des animaux de toutes sortes y trouvent un logement sans être dérangés.
Comment tout cela a commencé ? Les avis sur le sujet sont partagés, mais pour moi, le grand déclic avait été dans les épiceries participatives, ces magasins où chaque client est acteur et participe à la gestion de l’entreprise. C’est là que la prise de conscience généralisée s’est vraiment manifestée. C’est là que les citoyens se sont rendus compte que le pouvoir était entre leurs propres mains et que tout un nouveau monde était déjà dans leur tête ! Il suffisait que les gens soient un peu orientés et qu’on leur donne la confiance. Suite à cela, l’économie de pair à pair s’est rapidement mise en place. Les gens ont naturellement tendu vers ce qu’ils aspiraient pour leur propre bien et celui de leurs enfants. La production est vite redevenue plus locale. Tout le monde y trouva son compte. Moins de transports inutiles donc moins de pollution et de gaspillage. Plus de travail pour chacun et plus de contrôle sur la qualité et la quantité des produits. En agriculture, la permaculture devint vite une norme. Les métiers de l’artisanat retrouvèrent rapidement une place de choix dans l’éducation des enfants. L’éducation elle-même sortit du schéma classique de la concurrence et de la méfiance pour s’orienter vers la collaboration et le partage. Une immense bataille médiatique avait fait rage. Les multinationales et les banques voyaient qu’elles perdaient leurs influences et essayaient de décrédibiliser tous ces mouvements via tous les médias qu’elles contrôlaient. La télé, la radio, les journaux et de nombreux sites web tentaient de diaboliser toutes les initiatives de se détacher des grandes marques. D’autres médias alternatifs contrecarraient bon gré mal gré tous ces discours. Heureusement, parallèlement aux épiceries participatives de nombreux tiers-lieux de production et d’échange de savoirs s’étaient également créés. C’était des endroits en dehors du travail et de la famille où les gens se retrouvaient avec plaisir en premier lieu pour parler de tous leurs soucis pour mettre en place leurs nouvelles activités créatives. C’est là aussi qu’ils trouvaient toutes les machines trop chères pour une utilisation individuelle et qu’il fallait partager à plusieurs. Et là on discutait beaucoup ; on se lavait le cerveau, on s’encourageait. Nombreux étaient ceux qui voulaient tout abandonner et retourner vers les solutions de facilité de l’ancien monde, mais très vite on arrivait à se raisonner car les résultats parlaient d’eux-mêmes. Après des décennies d’égoïsme et de rancœur, une solidarité sans précédent avait vu le jour ! Le rêve de nombreux pionniers et héros s’était enfin concrétisé.
Quelques élus locaux, eux-mêmes concernés et convaincus, avaient soutenu la création de tous ces lieux. Une logique d’intérêt général s’était instaurée en lieu et place d’une logique de profit et d’accumulation personnels. Ces mêmes élus ont contribué à la mise en place d’une démocratie plus participative qui laissait enfin la parole aux citoyens. L’évolution était en marche !
J’aime ce que malgré toi tu représentes, c’est-à-dire le vivant et la nature. Tu es là, parmi les vivants, et tu es beau ! Tu vis et tu t’en fous. Et j’aime ça !
Nous, les êtres humains, nous sommes beaucoup plus compliqués. Nous devons, toujours et encore nous poser des questions et trouver des responsables et des coupables. Des sorcières à brûler. Plus c’est spectaculaire et plus ça nous plaît.
Et d’un coup, je t’ai découvert cette capacité que je ne te connaissais pas : tu es devenu un dictateur ! Je ne l’ai pas vu venir. Depuis deux mois on parlait dans nos journaux et nos télés de ce que tu nous avais soi-disant transmis : un virus, le coronavirus ou plus précisément le Covid-19. Ce serait toi qui serait à l’origine d’une pandémie qui a commencé dans un marché à Wuhan. Toi, qui aurait renversé tous les puissants de cette Terre pour les soumettre.
Le pangolin tire la langue…
Ça m’a fait peur, tu sais. Mais il faut l’admettre : c’est impressionnant. Quel pouvoir incroyable tu nous montres, sublime pangolin ! Tous ces humains que tu as arrêté dans leurs élans, leurs ambitions et leur frénésie ! L’homo sapiens ne peut que s’incliner devant le manidae maninae.
Constater cela m’a laissé le cul par terre ou dans mon fauteuil ou près de la cuisine ou dans mon lit. En tout cas jamais très loin de ce lieu où tu m’as enfermé. Tu nous as tous enfermé et notre prétention en a pris un sacré coup ! Malheureusement nous ne sommes vraiment pas tous égaux devant cet enfermement et c’est ce que je peux le plus te reprocher.
Alors je me concentre sur tes écailles. C’est ce que je préfère chez toi et je t’aime toujours, pangolin ! Oui, je t’aime toujours autant. Tu es tellement mignon quand tu te mets en boule. Et tes petites griffes sont adorables. Ta façon d’attraper les fourmis est tout simplement admirable. Mais quand j’y pense, c’est tellement ingénieux que c’est presque diabolique. Tu ouvres tes écailles, tu les attires avec une substance mielleuse et tu les enfermes en refermant tes écailles !
Ça aurait dû me servir d’avertissement cette façon de faire. On dirait bien que tu aimes nous enfermer et nous surveiller. Tu es une créature surprenante. Alors plutôt que de t’accuser de m’avoir fait du mal, je vais te remercier. Te remercier de m’avoir appris l’humilité face à la puissance de la nature. Te remercier de m’avoir donné du temps pour me retrouver et prendre la distance qui permet d’apprécier les choses qui le méritent le plus.
Enfin pour finir, j’aimerais te poser deux questions. Contrôles-tu encore ce que tu as initié ? As-tu remarqué comme beaucoup de dirigeants parmi les humains profitent de la situation pour devenir à leur tour des dictateurs ? Eh bien, si j’avais à choisir un dictateur, c’est toi que je choisirais, pangolin, sans hésiter une seconde !
Mille baisers brûlants, pangolin, je ne tiens plus !
D. H. Lawrence a troublé ses contemporains avec la liberté de ton de ce roman. Mais est-ce par pudeur face aux termes quelques fois crus ? Aux scènes explicites et libres ? Ou est-ce la liberté que prend ce couple pour exprimer ses sentiments et ses désirs ?
Parce que le thème principal de ce livre est bien la liberté. La liberté de la femme face à l’homme. La liberté de l’homme pauvre face à la femme riche. La liberté de l’individu face à la société. La liberté de l’handicapé face à sa situation de grabataire et aux autres personnes valides. La clé est dans le refus de la domination. En refusant de dominer ou d’être dominé l’être humain se libère. Il se libère de ses chaînes mentales qu’il se crée dès la naissance avec toutes ces contraintes sociales.
L’être humain est contraint par son environnement mais est-ce une raison pour le dominer et le contrôler totalement ? La véritable liberté est dans le lâcher prise. Nous nous sentons plus libre quand on laisse avant tout s’exprimer la nature des choses. La liberté de l’individu n’est pas dans la contrainte de la société.
Le procès qui a suivi la publication de ce roman était en réalité l’expression d’une peur face à la pensée anarchiste intrinsèque à ce roman. Sans aucune violence, David Herbert Lawrence fait comprendre que les rapports sociaux imposés par l’establishment ne sont pas naturels. Comme refuser l’expression de ses sentiments ou de ses attirances sexuelles n’est pas naturel.
La domination que l’on exerce sur les autres ou sur l’environnement comme la domination que l’on exerce sur soi-même n’est autre que l’expression d’une peur de perdre le contrôle. C’est avec cet état d’esprit libéré de la domination et des peurs que l’on se tourne naturellement vers l’égalité, la fraternité et la justice. De la même façon, il nous conduit à comprendre la notion de laïcité. Il faut se souvenir que dans le procès de Mister Lawrence se faisait sentir le spectre de la morale religieuse. Et la laïcité apporte aussi une liberté de penser par rapport à la religion.
Imaginez que vous ayez quelque chose à dire ! Suffisamment fort pour aller le manifester dans la rue, un 1er mai par exemple. Vous voulez exprimer votre mécontentement. Vous êtes mécontent pour plusieurs raisons, les vôtres d’abord. Et vous estimez nécessaire de les montrer et de les exprimer. Sans forcément vouloir recourir à la violence. Le premier mai, à Paris, il y a beaucoup de monde. C’est un bon moment pour se faire entendre et c’est une date symbolique. Mais déjà, en sortant du métro, des policiers en armure et en armes, mine patibulaire, fouillent votre sac. Pas simple d’accéder au lieu de rendez-vous. Partout les rues sont bloquées et les policiers qui bloquent sont très menaçants. Un ordre est un ordre !
Mais avec de la patience et des nerfs d’acier, vous êtes enfin sur place et autour de vous il y a beaucoup de gens qui tous ont quelque chose à dire ou un mécontentement à exprimer. Et tous ces gens autour de vous sont comme vous. Certains arborent la couleur rouge des syndicats, d’autres ont des gilets jaunes et d’autres enfin sont vêtus de noir et camouflent leur visage. Il y a même des gens habillés tout simplement comme tous les jours. Il y a des jeunes, des moins jeunes, des vieux. Des hommes, des femmes, des personnes en vélo, en chaises roulantes, certains sont déguisés. Mais aucun pour l’instant n’a montré de signe de violence. Il y a des banderoles, des pancartes, des inscriptions sur les gilets. Partout des slogans qui demandent la liberté, l’égalité, la fraternité, des mesures sociales, écologiques, la démocratie ou tout simplement la liberté de manifester. Vous êtes à l’endroit programmé du début de la manifestation. L’heure du début de la manifestation est dépassée depuis un certain temps et déjà vous êtes bloqué par un barrage. Un barrage infranchissable de policiers et de fourgons. Des barrières Vauban empêchent toute sortie du parcours déclaré. « Nassé », ils appellent ça. La manifestation n’a pas encore véritablement commencé et déjà vous êtes compressé et déjà les premiers gaz lacrymogènes sont lâchés. Les gorges piquent, les yeux pleurent, la masse court pour éviter de suffoquer. La panique s’installe et le barrage s’ouvre d’un coup. Le ton est donné. La catastrophe a été évitée de peu mais à quoi aurait-elle été due ? Quel était le but de cette manœuvre ?
Sun Tzu qui a écrit « L’art de la guerre » aurait vite reconnu ses enseignements. Oui, le préfet de police et ses supérieurs vous voient bien comme des ennemis. Des opposants à mater. Pourtant, après le blocage, la manifestation circule. Des milliers de personnes sont dans la rue et le cortège va bon train. Les policiers sont nombreux tout le long du parcours, protégeant des points stratégiques. Levant quelque fois leur lanceur de balles à hauteur de la tête, on comprend qu’ils ont eu ordre de se montrer menaçants. Il y a des policiers qui aiment ça. Ça se voit. Ils aiment montrer qu’ils font peur. Mais d’autres sont mal à l’aise. Ça se voit aussi. Ils ont compris que leur attitude est excessive, voire provocatrice. Tous les policiers ne sont pas des brutes perverses. Mais c’est immanquable, leurs actions commanditées finissent par tous les mettre dans le même sac. Et tous finissent par se faire insulter. Les pompiers, eux, se font applaudir.
Le cortège a avancé très vite, sur une longue distance et tout maintenant se ralentit. À nouveau la foule se compresse. À gauche une avenue bloquée par une double barrière de fourgons, de policiers et que sais-je encore. Les pompiers, eux sont coincés derrière et peinent à passer. Parce que, oui, derrière un petit feu a pris. Et devant, loin devant à droite, là où le cortège a tourné les gaz lacrymogènes sont lancés en grand nombre. Ça coince devant, ça compresse derrière. La tension monte. On sent même un mouvement de recul venant de devant. Mais à l’arrière pas de recul possible. Les pompiers sont à nouveau sollicités pour aller à l’avant du cortège. Le passage est difficile tellement les flics tiennent à leur barrage. Une vingtaine de policiers se mettent tout à coup à courir vers les épaisses fumées piquantes au loin. Là-bas, il s’est passé quelque chose de grave mais c’est impossible de s’y rendre. Plus tard on apprendra qu’il s’agissait de l’événement de la Pitié Salpêtrière (cf. https://www.causeur.fr/pitie-salpetriere-castaner-macron-fake-161149). Un petit filet de personnes est autorisé de passer à gauche. Pourtant à gauche il y avait déjà des gilets jaunes qui voulaient rejoindre le cortège principal. Et ils voient des personnes en sortir leur expliquant que tout est coincé. Les insultes envers les policiers fusent de plus belle et ils se retrouvent encerclés. Leur réaction ne se fait pas attendre longtemps. Grenades de désencerclement et gaz lacrymogènes sont lâchés à droite, à gauche, devant, derrière, au-dessus, partout ! Courageusement des manifestants leur tiennent tête et leur renvoient les galettes diffusant le gaz en les shootant. Une rage téméraire vous monte et vous aussi vous mettez à jouer à ce jeu en tenant sur votre nez et votre bouche un linge humide. Vous vous rappelez de quelques conseils : surtout ne jamais se frotter les yeux et éviter un maximum de respirer le gaz. Une chance miraculeuse vous avait fait mettre des gouttes dans les yeux parce qu’en ce moment vous avez les yeux secs. Mais vos actions vous font remarquer et les policiers chargent. Vous comprenez que ceux qui résistent, qui traînent ou qui courent dans la mauvaise direction passent un sale quart d’heure.
C’est les matraques qui sont maintenant à l’œuvre. Les policiers nous ont divisés, ils cherchent maintenant à nous disperser. Quelques bousculades brutales mettent fin à votre ardeur. Les gaz lacrymogènes ont fini par vous prendre à la gorge, au nez et aux yeux. Et quand vous voyez certaines personnes qui étaient autour de vous se faire emmener de force vers les fourgons, vous comprenez qu’il est temps de tirer votre révérence en prenant le premier métro.
Vincent Cespedes sur LCI
Cette histoire je vous l’ai fait vivre et je l’ai vécu. J’ai vu et constaté les choses de près, sur le terrain, sans vraiment le chercher, sans vraiment le vouloir. Je vous raconte cette histoire parce qu’elle peut être celle de toutes les personnes qui cherchent à exprimer son mécontentement face au gouvernement ou au pouvoir.
Alors quand j’entends certains pseudo-spécialistes s’exprimer au nom du peuple, au nom de la police, au nom de l’ordre, cela m’agace. Savent-ils seulement que la liberté d’expression est inscrite dans la Constitution ? Savent-ils comment procèdent les forces de l’ordre qui sont censées protéger et servir ? Protéger et servir qui ? Quels intérêts ? Savent-ils comment naissent et sont provoquées les violences ? Savent-ils que la vérité est souvent transformée, manipulée ou détournée ? Savent-ils que les techniques et les moyens utilisés en France sont dénoncés par l’ONU (cf. https://m.huffingtonpost.fr/amp/2019/02/14/des-experts-de-lonu-denonce-la-restriction-disproportionnee-du-droit-de-manifester-en-france_a_23669900/) ? Quels sont les droits et les libertés qui conduisent les pouvoirs français à adopter une telle attitude face à ses concitoyens ? Combien de temps la vérité pourra-t-elle encore à ce point être détournée ?
Très vite, de nombreuses questions se sont posées autour du mouvement des Gilets Jaunes. Que veulent-ils ? Qui sont-ils ? Jusqu’où iront-ils ?
Très vite des politiciens, des spécialistes improvisés, des journalistes, des intellectuels de tous bords et des donneurs de leçons ont brandi leurs réponses.
Ils n’ont pas de chef et n’en veulent pas. Ils ne représentent aucun parti politique et ne veulent pas en créer. Leurs revendications ne sont pas figées.
Le peuple, c’est ceux sur qui s’exerce le pouvoir.
Michel Onfray
Sont-ils le peuple ? « Oui ! » affirme notamment Michel Onfray qui face à des journalistes assassins en donne même une définition. Le peuple, c’est ceux sur qui s’exerce le pouvoir.
A ce titre les Gilets Jaunes représentent parfaitement le peuple. Et le pouvoir d’ailleurs, ne manque pas d’exercer des pressions sur cette partie du peuple qui a courageusement choisi de se montrer. Et les pressions ont toutes les formes qui puissent exister. Elles deviennent bleues, noires, en armure, dures, gazeuses, piquantes, médiatiques, politiques. Elles sont mêmes souriantes et s’adressent à nous.
Les Gilets Jaunes aussi ont de leur côté plein de questions. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous fait pour nous laisser à ce point mener par le bout du nez jusqu’à maintenant ? Que pouvons-nous faire en tant que simples citoyens ?
Faisons-nous partie du peuple ?
Tout le monde peut alors se poser ces questions : faisons-nous partie du peuple ? Où se trouve le pouvoir ? Est-il, comme le voulaient certains révolutionnaires, dans les mains du peuple souverain ? L’avons-nous abandonné à une élite, une aristocratie ou une oligarchie parce que nous sommes incapables d’analyser et de juger seuls ? Qu’est-ce qui permet d’affirmer que nous sommes en démocratie ? Le vote me diriez-vous ! Mais quels choix nous donne-t-on ? Vers quoi les discours et les médias omniprésents nous orientent ?
Vers la consommation, on peut le dire ! La consommation que nous acceptons sans broncher. Et c’est là que beaucoup voit encore le seul vrai pouvoir que l’on peut attribuer au peuple : le pouvoir d’achat. Nous sommes tout juste bons à acheter ce qu’on nous vend. Et ce pouvoir d’achat est sensé nous donner de la liberté et des choix. Nous avons la liberté de choisir ce que nous mangeons, les habits que nous mettons et une partie des objets qui nous entourent. Il est vrai que ceci nous donne un certain pouvoir sur les bons et les mauvais produits qui peuvent se trouver sur le marché. Mais a-t-on autant de pouvoir que le PDG d’une multinationale ?
Tout est fait pour orienter nos choix
Pour que l’on puisse avoir un vrai pouvoir il faudrait que l’on soit coordonné à plusieurs milliers voire plusieurs millions de consommateurs. Et tout est fait soit pour orienter nos choix de consommations soit pour nous diviser quand il s’agit de nous coordonner dans des alternatives. Voyez ce qui a été fait à Notre-Dame des Landes ! C’est malheureusement l’argent qui donne le pouvoir d’agréger tous les pouvoirs. Et l’un des plus puissants pouvoir est celui de manipuler l’opinion.
Rendons-nous compte qu’aujourd’hui ce sont les multinationales qui sont capables d’engranger le plus de richesses dans un cadre privé, c’est-à-dire où c’est un très petit nombre de personnes qui décident de l’orientation des capitaux et ce de façon rarement démocratique. Plusieurs multinationales corrompent d’ailleurs, sans même se cacher, les décideurs politiques afin que les lois et le système soit à leur goût. Tels des seigneurs et des nobles qui veulent marquer leur temps, elles achètent le monde et ses personnes afin qu’ils correspondent à leurs aspirations les plus folles.
Ce sont des monstres tentaculaires, polycéphales et polymorphes telles des sirènes qui nous endorment de leurs chants et de leurs mirages. Nous avons tous en tête un de ces jingles publicitaires ou un logo à l’allure et aux couleurs si savamment étudiées.
Apple, Walt Disney, Starbucks, Microsoft, Google, Netflix, JP Morgan, FedEx, Amazon, Mc Donald’s, Coca Cola, General Motors, Volkswagen, Walmart, Samsung, Total, Shell, Visa, Nestlé, Bayer, BP, Exxon Mobil, Toyota, Pepsi, Danone, Allianz, AXA, Unilever, Facebook, Universal, Sony, L’Oreal, Nike, Louis Vuitton, Hyundai, BASF, Adidas, Renault, Ford, Continental, AT&T, Oracle, Huawei, Roche, Bridgestone, General Electric, Vinci, etc.
A l’image de Dorian Gray
Ces géantes font tout pour soigner leurs apparences. Tel Dorian Gray et son portrait qu’il cache avec précaution, toutes ont des secrets inavouables qui transparaissent de temps en temps et qui très vite sont masqués derrière de nombreuses couches de maquillage. Savez-vous vraiment comment sont fabriqués les produits vendus ? Avec quels moyens, avec quels autres produits ? Et quelles conséquences ont-ils sur notre santé et l’environnement ? Vous avez peut-être entendu parler de paraben, de bisphénol A et des perturbateurs endocriniens en général ? Ou encore d’OGM, d’huile de palme, des dangers des pesticides ? Pourquoi sommes-nous devenus aussi sensibles au gluten et au lactose ?
Les multinationales et les industriels nous trompent et leur lobby nous influence en continu. A coups de sommes colossales dans la communication et de multiples manœuvres stratégiques, la vérité est complètement flouée.
Vraiment ! Que l’on soit humaniste, écologiste, pour la liberté d’entreprendre, pour la liberté d’opinion, pour le développement personnel ou pour la paix dans le monde, nous, le peuple du monde entier, subissons la pression de ces trop puissantes entreprises. Et leurs desseins, souvent obscurs, ne vont que dans un seul sens : leur expansion et l’imposition de leurs produits. Tout le reste est écrasé, combattu, transformé, corrompu. L’anomie règne, aucune éthique ne s’impose. Seul l’apparence compte. Il n’y a aucunes limites, même pas celles de la planète. Alors certains se voient déjà conquérir les autres planètes.
La solidarité n’a pas sa place
Mégalomanie et mythomanie sont l’état d’esprit de ces multimilliardaires qui n’ont décidément pas les pieds sur Terre. L’empathie ne fait pas partie de leur code. C’est leur ambition démesurée, maladive, qui les ont conduit où ils se trouvent, à l’image de toutes ces figures de l’Histoire, conquérantes et impérialistes qui écrasent et s’imposent. La solidarité n’a pas sa place. Seule la pensée égocentrée compte. Ce sont eux qui ont réussi, ce sont eux qui ont raison, donc tout le monde doit se ranger derrière leur vision. Et toute une armée dont la pensée a été formatée pour se ranger derrière eux. Parmi elle, les employés, utilisés pour servir et faire en sorte que l’apparence du bonheur dure le plus longtemps possible. On les emploie et on les jette une fois qu’ils sont trop usés ou qu’ils ne font plus correctement leur travail.
Oui, vraiment les multinationales sont l’ennemi commun du peuple ! Elles cachent leur véritable nature et nous dupent au quotidien. Elles ne sont pas là pour notre bien et nous n’en avons pas besoin. On nous fait croire que nous en sommes dépendants et que nous ne pouvons pas nous passer d’elles.
L’Union Européenne peut-elle nous sauver ? Je vous laisse répondre à cette question par vous-même en regardant cette vidéo :
Les alternatives sont possibles
Les logiciels libres dans le domaine de l’informatique sont un bon exemple qui nous prouve depuis plus de 30 ans que les alternatives sont possibles. Ils sont faits par tous et pour tous et resteront toujours libres et indépendants. Aujourd’hui tout le monde y participe, même les entreprises parce que tout le monde peut y trouver un intérêt. Dans la même philosophie, les fablabs permettent à n’importe qui de fabriquer n’importe quoi s’il s’en donne les moyens. La place est libre pour fabriquer les objets comme on les désire vraiment : durables, non polluants, réparables, transformables, etc. Pour la nourriture aussi il y a des solutions : les épiceries coopératives et participatives, les jardins partagés, la permaculture. Ce sont des solutions pour notre santé et notre assiette.
En résumé, pour être efficace face aux multinationales, nous devons regagner notre indépendance par notre seul véritable pouvoir : celui de faire nous-mêmes !
Nos origines culturelles sont encore plus multiples que nos origines ethniques qui sont d’ores et déjà, sans que nous le sachions toujours, très nombreuses.
Or l’Art se nourrit de culture dans le but d’aller alimenter celle des autres. Donc l’Art est vraiment le moyen d’aller gommer nos différences.
Internet est ce moyen technique, récemment inventé par l’être humain au sommet de toute son Histoire, qui permet d’accélérer ce processus. Alors gardons libre et indépendant ce bien commun, précieux réseau qui nous unit tous ! Il en va de la survie de l’humanité à plus ou moins long terme. Car le partage du savoir est l’avenir de l’humanité et l’Art le langage universel.
Inspiré par le rêve et l’apnée de la nuit du 18 au 19 mars 2019
Merci à toi d’avoir à ce point sous-estimé
l’intelligence et l’intégrité de tes opposants dans la rue !
Cette « foule haineuse » affublée de tous les maux de la
société.
Merci à toi d’être si imbu de toi-même ! Pas la peine d’en rajouter. Il y a juste ce qu’il faut pour qu’on ne te prenne jamais en pitié et que l’on haïsse de plus en plus ce que tu représentes.
Merci à toi d’avoir su si brillamment griller les étapes qui nous auraient préparé à ta venue !
Merci à toi d’être aussi violent dans tes
paroles et tes actes et de montrer au grand jour, à la vue de tous
les Français, ce que subissent bien des employés dans leur firme.
Merci à toi d’avoir mis en place tous ces
députés et ces ministres marcheurs, cadres et clowns issus du monde
de l’entreprise, si souvent maladroits et incompétents !
Merci à toi d’avoir donné le courage aux
Français de risquer leur santé et leur vie pour défendre des idées
si justes et si nobles !
Merci à toi de nous donner envie de nous
replonger dans l’histoire de France, la philosophie, la
géopolitique et la véritable politique, celle des idées, celle que
tout un chacun peut s’aventurer à débattre !
Merci à toi de nous avoir montré ce que ne sont
pas les Français ! Ils ne sont pas homophobes, antisémites,
haineux ou casseurs. Ils sont tout au contraire ce que tu ne seras
sans doute jamais : tolérants, justes, accueillants et
solidaires.
Toutes ces personnes vêtues d’un gilet jaune au quotidien pour les durs travaux de voirie, le nettoyage, les ordures, etc. sont enfin vues !
Depuis si longtemps éloigné des choses publiques, des décisions prises pour la cité, le peuple, celui qui se lève tôt, celui qui fait tous les jours les tâches les plus difficiles, les plus ingrates, sous-payé, mal considéré, dit stop ! Assez de ce dédain ! Assez de ce mépris ! Assez de cette prétention ! Assez de ces donneurs de leçons ! Assez de ces riches qui veulent apprendre la vie aux pauvres, comme si la richesse donnait une vision plus juste du monde, supérieure ! Bien au contraire ! La plèbe n’est pas aussi ignorante que ce que l’on veut nous faire croire !
La France a une Histoire et les gens s’en souviennent. Ils se rappellent les soulèvements contre le roi, la reine, les nobles, le clergé, les aristocrates, ceux qui se croyaient supérieurs, qui avaient des privilèges, qui étaient au-dessus des lois pour le peuple.
Le peuple, la foule haineuse et grouillante, les gueux, ont finalement un cerveau, ils s’en servent et ils le montrent. Ces siècles d’éducation nationale et populaire, cette éducation civique et morale, toutes ces leçons d’Histoire n’ont pas été vains.
« Tout est relatif » disait Einstein. Tout dépend de l’angle d’observation où l’on se situe. On peut penser ce qu’on veut du peuple et de la démocratie participative, la vraie démocratie en somme, celle d’Aristote et d’Épicure et non la politique vue par Platon où seule une élite détient le pouvoir (cf. aristocratie).
Quand on ne voit le monde que depuis sa Tour d’Ivoire, sous les traits de Jupiter, on a du mal à voir l’invisible, la Vérité, cette misère qu’on a longtemps cherché à cacher sous le tapis ! Ou alors, on le sait mais on ne veut surtout pas le voir.
Non, nous ne sommes plus dupes ! Nous avons d’autres attentes que les règles qui nous sont imposées, dictées par les gouvernants, les multinationales et les médias dominants. La fabrique du consentement a assez duré ! Cette minorité qui nous gouverne constitue bien une oligarchie voire une ploutocratie et non une aristocratie ! La manipulation des masses n’est pas une fatalité ! Et pourquoi la politique ne pourrait pas être enfin l’affaire de tous ?
La propagande : les cinq filtres des médias de masse
Vivre, c’est découvrir par soi-même le vrai en toute liberté.
Jiddu Krishnamurti, Le sens du bonheur
Le peuple se sent prêt à prendre les rennes du pouvoir. Il se sent prêt à reprendre son destin entre ses mains. Les maîtres continuent à donner des leçons alors qu’ils nous conduisent vers le mur. Nous ne pouvons plus nous laisser faire. Nous ne devons plus nous laisser faire ! Comme il est écrit dans l’article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de la constitution du 24 juin 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Réfléchissons la démocratie !
A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitable les révolutions violentes.
John Fitzgerald Kennedy
Mais le peuple saura-t-il tenir le cap face à tous ces matraquages médiatiques dont il est quotidiennement victime ? Face à toutes ces nouvelles tentatives de manipulation ? Face à ces techniques qui tentent de le diviser ? Chaque individu sera-t-il capable d’avoir sa propre opinion, construite de façon autonome, basée sur des idées et des faits vérifiés. Saurons-nous nous prémunir des dérives vers l’autocratie comme cela se produit dans le film The Wall ?
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